HISTORIQUE

Dans les années 1960, Pierre Gambet, organisateur de séjours de jeunes parisiens, repère les deux bergeries du Collet qui se trouvaient depuis peu libérées de leur vocation pastorale. Une convention de mise à disposition des locaux fut signée avec la mairie, propriétaire des lieux. Pour cela une association laïque loi 1901 est créée, sous le nom «Association des amis de Notre-Dame des Laux». Menés par Georges Gardin des jeunes nivernais rejoignent les parisiens. Nous sommes en 1967 et l’aventure pouvait commencer…

Le projet de chantier de la «grande bergerie» (GB) mûrit rapidement et en août 1968 une vingtaine de jeunes était à la manœuvre. Cette bergerie n’était alors qu’une bâtisse en planches servant d’étable et tout restait à construire. La «petite bergerie» (PB) pouvait être habitée sans trop travaux de gros œuvre. Une souscription fût lancée pour financer les travaux. Les séjours de ski purent démarrer dès l’hiver 1968 pour la PB et en 1969 pour la GB.

A cette époque la capacité d’accueil (pour des séjours de jeunes, lycéens en majorité) de la GB était de 60 personnes et celle de la PB de 40. En 1972 sur avis de la commission de sécurité c’est l’arrêt des camps de jeunes, l’activité se poursuit avec des adultes et/ou familles (avec un statut de maison familiale). Et très rapidement avec une diminution drastique de la capacité d’accueil à 19 personnes par bâtiment à la demande de la commission de sécurité.

En 1997 et 1998, des travaux de mise en conformité aux normes furent réalisés à la demande expresse de la commission départementale de sécurité conférant aux Bergeries le statut de «refuge de montagne», Établissement Recevant du Public/ERP.

Chaque année des travaux de rénovation et d’entretien du bâti sont assurés par les bénévoles de l’association auxquels sont adjoints des jeunes en insertion de la région de Grenoble pour les travaux de grande ampleur (raccordement à l’eau, changement des toitures, installation d’une cuve à fuel de 6000 litres…) et l’aide occasionnelle de la SAPAMA (régie des remontées mécaniques). Depuis l’origine, tous les travaux sont intégralement financés par l’association sans aucune demande de subvention.

Ainsi depuis 50 ans, un noyau de bénévoles actifs, qui se renouvelle au fil des années, mène la double tâche d’organiser des séjours de ski l’hiver et d’organiser des vacances d’été «actives» mêlant, repos et travaux d’entretien, dont grand ménage/réparations/entretien des poêles/renouvellement du petit matériel/visites annuelles de sécurité (gaz, extincteurs, réception de la livraison du fuel, ramonage, etc.)…….

Aujourd’hui le pari est de continuer à faire vivre ce lieu, avec des adhérents dispersés géographiquement dans l’hexagone et selon un programme à l’antipode d’un club de vacances : «Le confort est rudimentaire, vous devrez vous occuper de tout et, en plus, ce serait bien de revenir l’été pour entretenir les maisons!». Seul un cadre associatif souple et bénévole peut rentabiliser l’occupation des bergeries en préservant les qualités d’un site pastoral exceptionnel et avec un autofinancement intégral.

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